Dans les champs de N’Zérékoré
Lorsque j’étais petite, je me souviens que j’allais souvent aux champs, notamment avec mon père. Il aimait profondément la terre, l’agriculture, et tous les bienfaits que la nature pouvait offrir. C’était un homme respecté, l’Ancien du Village, le Chef, le Guérisseur.
Mais ce qu’il tenait le plus à m’enseigner, c’était la chasse. Oui, vous avez bien lu : la chasse. Il m’apprenait comment attraper les serpents, les grenouilles… Ce n’est pas commun pour une enfant, je vous l’accorde, mais j’aimais cette vie pleine de savoir-faire, d’aventures et de connexions à la nature. Pendant ce temps-là, ma mère m’apprenait le commerce, à vendre au marché tout en poursuivant mes études.
Alors, à mon retour à N’Zérékoré, cela allait de soi : je suis retournée aux champs.
Cette ville est peuplée de femmes courageuses, travailleuses, qui cultivent la terre chaque jour. On y trouve de tout : du maïs, des ananas, des palmiers pour l’huile de palme, des arachides, sans oublier l’arbre à karité, aussi appelé “arbre à beurre”. Nzérékoré, c’est un véritable paradis à ciel ouvert.
Et bien que la modernité s’installe peu à peu, les traditions demeurent. On continue, à certains endroits par exemple, à puiser l’eau au puits. Ce mélange entre passé et présent donne à cette ville une âme unique.